Cela n’échappe plus à personne, notre climat est en train de se dérégler du fait de l’activité humaine et cela provoque des conséquences lourdes pour nos sociétés à moyen terme et pour l’humanité à plus long terme.
Même si chacun de nous à un pouvoir d’action sur sa sphère d’influence (professionnelle, personnelle), ce sont les dirigeants de notre monde qui ont sans aucun doute le plus grand rôle à jouer. C’est pour trouver ensemble des solutions viables et solidaires que l’ONU organise la 21e Conférence de l’ONU sur le changement climatique, alias COP 21, qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 10 décembre 2015.
La France, souhaitant faire figure de bon élève pour peser dans les négociations, n’a pas attendu de recevoir la COP 21 pour mettre en œuvre une politique ambitieuse en faveur de la transition énergétique de notre pays. Après les lois Grenelle 1 et 2 qui ont été votées à l’issue du Grenelle de l’Environnement à la fin des années 2000, c’est maintenant la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) qui a été promulguée le 17 août dernier, à la suite de la conférence environnementale animée par Ségolène Royal.
La Loi de Transition Énergétique a pour objectif de réduire drastiquement les émissions nationales de gaz à effet de serre (diviser par 4 d’ici à 2050 par rapport au niveau de 1990) et la consommation énergétique finale (50% en 2050, 30% en 2030, par rapport au niveau de 2012). Le principal levier pour tendre vers cet objectif est la rénovation thermique des bâtiments existants, qui sont encore principalement des passoires énergétiques alors qu’il existe des solutions techniques pour diviser leurs consommations énergétiques jusqu’à par 5. La loi se donne donc comme objectif « De disposer d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments sont rénovés en fonction des normes “ bâtiment basse consommation ” ou assimilées, à l’horizon 2050 Une fois cet objectif posé, on se doute bien que la Loi pour la Transition Énergétique va avoir (et a déjà !) de très nombreuses implications concrètes pour les copropriétaires. Jusqu’à présent, aucune loi n’avait rendu obligatoire de faire des travaux d’économie. La seule obligation notable (loi Grenelle 2) est de faire réaliser un audit énergétique pour toutes les copropriétés de plus de 50 lots en chauffage collectif. Il était donc obligatoire de se poser la question des travaux de rénovation énergétique, mais en aucun cas de les voter. C’est maintenant terminé. Dès l’article 5, la Loi n’y va pas par quatre chemins en annonçant de but en blanc : « Avant 2025, tous les bâtiments privés résidentiels dont la consommation en énergie primaire est supérieure à 330 kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an doivent avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique. » Concrètement, ce sont toutes les copropriétés en étiquette énergie F ou G (30 % des logements en France !) qui sont ici concernées par cette mini révolution. La Loi de Transition Énergétique a bien failli aller encore plus loin en instaurant une obligation de rénovation énergétique pour tous les autres logements aussi selon un calendrier s’étalant de 2030 à 2050 (fonction de l’étiquette énergétique, de E à C), au moment d’une mutation de propriétaire. Cet article a été finalement censuré par le conseil constitutionnel non pas sur le fond, mais sur la forme, trouvant que l’article n’était pas assez précis et pouvait porter en l’état atteinte au droit de la propriété. C’est clairement une disposition qui refera surface prochainement. Les consommations de chauffage dépendent fortement des habitudes d’usage des occupants. En effet, si certains ménages sont très économes, chauffent à une température basse et ouvrent les fenêtres simplement quelques minutes par jour pour l’aération de l’appartement, d’autres ménages sont moins sensibles : ils chauffent plus fort, même en cas d’absence, et parfois en laissant les fenêtres inutilement ouvertes. Il a été prouvé que les consommations de chauffage varient de plus de 15% selon qu’on est un ménage économe ou un ménage moins attentif. Dans les copropriétés en chauffage collectif, la déresponsabilisation individuelle peut ainsi engendrer de sérieuses factures d’énergie sans aucune valeur ajoutée pour le confort. Individualiser les frais de chauffage permet donc de responsabiliser chaque occupant en l’amenant à payer selon son comportement. Un ménage économe payera moins de charges quand un ménage plus énergivore payera davantage, de fait de sa consommation plus importante. Depuis le 30 mai 2016, les modalités de l’obligation d’individualisation des frais de chauffage ont changé. Consultez cet article pour plus d’informations. Depuis un décret paru le 31 mai 2016, les copropriétés ont l’obligation d’embarquer l’isolation thermique avec certain travaux. Consultez notre article sur le sujet pour avoir tous les détails ! Nombreuses sont les copropriétés en bordure de propriété, ne pouvant donc pas isoler thermiquement leurs façades sans empiéter sur la voie publique. Pour lever ce frein réglementaire, l’article 7 de la Loi de Transition Énergétique modifie les règles d’urbanisme en rendant possible de déroger aux règles (relatives à l’emprise au sol, à la hauteur, à l’implantation et à l’aspect extérieur des constructions) des PLU (Plan Locaux d’Urbanisme), des POS (Plan d’Occupation des Sols) et des PAZ (Plans d’Aménagement de Zone) pour les travaux suivants : Un décret paru durant l’été 2016 est venu préciser ces règles. Jusqu’à présent, les travaux de rénovation énergétique étaient votés à la majorité de l’article 25, c’est-à-dire à la majorité absolue de toutes les voix de tous les copropriétaires, qu’ils soient présents ou non à l’assemblée générale (AG). C’est une majorité qui est relativement difficile à obtenir dans certaines copropriétés où peu de copropriétaire s’intéressent à leur copropriété et participent ou se font représenter. La loi de transition énergétique change la donne facilitant le vote de travaux d’économie d’énergie à l’occasion de travaux. Pour mémoire, la Loi Grenelle 2 avait déjà facilité un peu les choses en donnant le pouvoir (à la majorité de l’article 25) à une AG de faire faire (au frais du copropriétaire concerné) des interventions sur les parties privatives à intérêt collectif (remplacement des fenêtres par exemple). Aujourd’hui, la Loi de Transition Énergétique indique que lorsque des travaux affectant les parties communes sont décidés, alors les opérations d’amélioration de l’efficacité énergétique rendues possibles à cette occasion (Ex : isolation thermique par l’extérieur à l’occasion du ravalement de façade) sont maintenant soumises à un vote à la majorité de l’article 24, c’est-à-dire à la majorité des voix des copropriétaires présents ou représentés à l’assemblée générale. La valeur verte d’un logement est le prix supplémentaire qu’un acquéreur est prêt à payer pour un logement performant (bonne étiquette énergie) par rapport à un logement strictement identique par ailleurs, mais avoir une moins bonne performance. Aujourd’hui, la valeur verte est une réalité qui ne fait plus débat : la dernière étude dynamic sur la base des notaires (330 000 transactions analysées) montre que dans la plus part des régions française, un logement en étiquette A/B ou C vaut en moyenne jusqu’à 10% de plus qu’un même logement en étiquette E/F ou G. Les dispositions de la Loi de Transition Énergétique vont donc clairement renforcer la valeur verte des logements : il y aura les logements en étiquette A à C, qui se vendront très bien, et les autres, qui se vendront (beaucoup ?) moins cher. Déjà aujourd’hui, nous constatons lors de nos audits énergétiques en copropriété que les locataires de logements peu performants énergétiquement (dont la facture est individualisée) ne se chauffent que très peu. En effet, avoir un logement bien chauffé représente souvent un budget trop important pour ces locataires qui font alors le choix soit de quitter le logement (pour un logement moins coûteux en chauffage) soit de ne pas chauffer. Cela crée une perte de valeur pour le copropriétaire bailleur qui doit faire face à une rotation des locataires plus élevée et à des dégradations plus fortes de son appartement (apparition de moisissures, d’humidité etc.). Avec la Loi de Transition Énergétique, l’intérêt du bailleur à rénover énergétique va s’amplifier encore ! En effet, avoir un logement performant devient un droit, puisque « les logements loués doivent dorénavant répondre à un critère de performance énergétique minimal » (article 12) à préciser dans un décret à venir. De même, la loi impose au gouvernement de réfléchir d’ici à l’été 2016 à la mise en place d’un mécanisme de Bonus/Malus pour inciter les propriétaires bailleurs à procéder à des travaux de performance énergétique Peu de monde en a conscience, mais il n’y a jamais eu autant d’aide qu’en ce moment pour la rénovation énergétique des copropriétés. Il y a des aides à tous les étages : Ville, Communauté d’agglomération, département, région, état (crédit d’impôt, eco-ptz), Anah etc. Par contre, on constate que toutes les aides sont petit à petit réorientées pour des rénovations énergétiques globales uniquement, en fonction de l’amélioration de performance énergétique générée (calculée dans l’étude thermique de l’audit énergétique). Il en ira de même pour le crédit d’impôt puisque l’article 14 de la Loi prévoit la réalisation « d’un rapport sur les moyens de substituer à l’ensemble des aides fiscales attachées à l’installation de certains produits de la construction une aide globale dont l’octroi serait subordonné, pour chaque bâtiment, à la présentation d’un projet complet de rénovation ». Cela montre bien la volonté gouvernementale. En conséquence, les analyses financières réalisées dans nos audits énergétiques montrent qu’il est souvent moins cher (investissement compris !) de faire une rénovation énergétique globale, en la finançant sur le moyen terme plutôt que de faire des travaux à minima, et parfois même de ne rien faire. Et cela ne prend même pas en compte la valeur verte créée qui à elle seule, dans des agglomérations comme Lyon ou Paris, paye les travaux intégralement. De même, la Loi de Transition Énergétique prévoit la création d’aides supplémentaires à destination des copropriétaires modestes. En particulier, l’article 30 indique qu’une partie des CEE sera maintenant réservée aux ménages en situation de précarité énergétique. Par ailleurs, l’article 14 rassure également en disant que « les aides publiques destinées aux travaux d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants sont maintenues lorsqu’il y a obligation de travaux. ». Pour terminer, l’offre de financement des travaux devrait s’élargir : si aujourd’hui les copropriétaires ont le choix entre payer cash les travaux, les financer par des crédits à titre personnel, ou les financer par des crédits au niveau de la copropriété (Prêt Collectif), il va maintenant être possible de recourir à des tiers financements publics, que ce soit à travers des sociétés dont l’actionnariat est majoritairement public (articles 23 à 25) ou à travers du fond pour la rénovation énergétique des bâtiments (article 20) qui sera géré et pré-financé par la Caisse des Dépôts. Par ailleurs, la loi précise que d’autres solutions de financement sont encore à l’étude (article 14 et article 19).De l’incitation à l’obligation
Obligation de rénovation énergétique avant 2025 pour les logements en F ou G
Notre conseil : Vous êtes dans une copropriété concernées ? Surtout ne ratez pas les éventuelles opportunités d’améliorer l’étiquette énergie de votre bâtiment. Par exemple, si votre résidence prévoit un ravalement dans les 10 ans, étudiez de façon approfondie l’opportunité d’une isolation thermique par l’extérieur à cette occasion !
Obligation d’individualiser les frais de chauffage
Notre conseil : Notre retour d’expérience montre que la mise en place de l’individualisation des frais de chauffage génère environ 15% d’économie d’énergie la première année, plus durablement entre 7 et 10% les années suivantes. Ne vous en privez pas !!
Obligation d’embarquer la performance énergétique dans les travaux d’entretien et de rénovation
Possibilité de déroger aux règles d’urbanisme pour isoler thermiquement les copropriétés
Notre conseil : Il est maintenant juridiquement possible d’étudier l’isolation de toutes les façades de votre copropriété, et nous vous conseillons de ne pas vous priver !
Ça devient BEAUCOUP plus facile de voter des travaux de rénovation énergétique
Notre conseil : Il n’en reste pas moins que vous devrez proposer un projet bien ficelé pour réussir à convaincre l’AG, quel que soit le mode de scrutin. Appuyez-vous sur votre bureau d’études thermiques pour mettre en mouvement votre copropriété.
Renforcement de la valeur verte des logements
Notre conseil : Si votre copropriété n’est pas performante énergétiquement, la valeur patrimoniale de votre bien immobilier se réduira fortement dans les 15 prochaines années. Nous vous conseillons d’éviter la politique de l’autruche et d’agir « en bon père de famille », en commençant par faire faire l’audit énergétique de votre copropriété si ce dernier n’est pas déjà fait, pour avoir ensuite toutes les cartes en main pour maintenir si ce n’est accroître la valeur de vos biens.
Attention bailleurs : les locataires aussi vont demander un logement performant
Notre conseil : Si vous êtes propriétaire bailleur dans une copropriété, intéressez-vous aussi à la rénovation énergétique de votre patrimoine car votre intérêt rejoint finalement celui des occupants.
Des aides en veux-tu en voilà : le point financier n’est plus un frein pour celui qui est bien informé
Notre conseil : Ne vous contentez pas d’un simple audit énergétique réglementaire. Pour que l’audit soit utile et vous permette de mettre en mouvement la copropriété celui-ci doit être très poussé, notamment sur le plan de l’ingénierie financière. Chaque copropriété doit pouvoir visualiser précisément son reste à charge individuel, non seulement en fonction des économies d’énergie, mais aussi des aides auxquelles il peut avoir accès et de son mode de financement des travaux.
Le 30 novembre 2015
DPE (Diagnostic de performance énergétique)
J’ai engagé d’importants travaux de rénovation d’une maison de village, en me préoccupant principalement de l’isolation :
-sols
-murs
– combles
-huisseries
Une fois les travaux terminés, j’ai demandé un DPE et là quelques surprises de ma part ! En effet, il apparait sur le document DPE :
-consommation en énergie finale : 7656 kWhEF/an, soit catégorie « C »
-consommation primaire : 19752 kWhEP/an, soit Catégorie « E »
Explication donnée par l’expert : le passage des consommations finales à la consommation d’énergie primaire se fait sur la base des facteurs de conversion suivants :
Facteur : 1 pour les combustibles (fioul, gaz naturel)
Facteur : 2,58 pour l’électricité
Ayant choisi comme énergie de chauffage, l’électricité (avec des appareils à accumulation réputés sobres) la maison rénovée se trouve ainsi classée en « E » or, si j’avais choisi comme énergie le fioul, le gaz, ou le charbon, la maison serait classée en « C »
Il doit y avoir une anomalie, car à ma connaissance, la production d’électricité à 97 % n’émet pas de CO2, ni pour sa production, ni pour son transport .
J’en conclus : que pour une prochaine rénovation, je choisirai une énergie fossile qui émet du CO2, ce qui semble être favorisée par nos instances gouvernementales !
Ai-je bien compris ? Ou s’agirait-il d’une erreur ?
En ces périodes où le sujet est devenu «aigu» et d’actualité… un spécialiste pourrait-il m’informer?
Merci d’avance
Bonjour Monsieur,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Vous avez parfaitement compris mis à part que chauffer à l’énergie électrique n’est pas forcément très écologique dans le sens où produire de l’énergie électrique à un très mauvais rendement (les centrales électriques ont des rendements parmi les plus faibles) et qu’acheminer l’énergie électrique depuis le lieu de production centrale et votre lieu de consommation est aussi très consommateur (pertes en ligne).
Par conséquent, lorsqu’on consomme 1kwh chez vous, on en prend en moyenne 3,2kwh à la terre. EDF a réussi à négocier avec l’état pour prendre un Coef normatif plus faible A 2,58.
La prochaine fois, je vous invite surtout à réduire vos déperditions beaucoup plus fortement en isolant mieux. De cette manière, le débat sur le coef n’a plus lieu d’être puisqu’on parle de consommations très faibles. De même, vous aurez alors une maison durablement econome, confortable et bien valorisée sur le marché en cas de revente.
J’espère avoir bien répondu à votre question.
Bien à vous,
Dimitri pour Sénova.
Bonjour Messieurs,
Permettez-moi de faire un complément de réponse à Monsieur BOYER, moins politiquement correcte que celle que vous lui apportez.
L’analyse de Monsieur BOYER est totalement pertinente ; votre réponse est techniquement pertinente, si l’on part de l’axiome que la production d’électricité est réalisée majoritairement à partir de centrales à charbon, gaz ou fioul.
Vous oubliez tout simplement dans votre réponse les avantages de la production nucléaire, qui représente aujourd’hui pratiquement 80% de notre production nationale.
L’énergie nucléaire a figé nos capacités d’investissement pour des dizaines d’années.
Fallait-il faire ce choix? Là n’est plus la question. Il a été fait en son temps par un Grand Homme, reconnu comme tel par quasiment tous les français.
Cette énergie est idéale dans le cadre de la lutte contre l’effet de serre et pour les exportations d’une technologie de pointe.
Le problème des déchets ne sera résolu complètement que par la maîtrise de la fusion nucléaire.
En réduisant le programme nucléaire, la France prend un très mauvais choix, pénalisant économiquement et dangereux à terme, car le manque de ressources ne permettra plus de trouver une solution pérenne pour le traitement des déchets et la réduction des recettes de cette filière peut compromettre gravement la sûreté et la sécurité nucléaire.
Notre recherche aurait dû être axée en priorité sur la fusion nucléaire qui sera la seule issue possible pour l’humanité à terme, lorsque nos descendants devront quitter la Terre.
Notre politique à court terme d’énergies renouvelables inadaptées aura raison de la compétitivité de la France.
Les capteurs solaires thermiques en région parisienne n’ont jamais été une réussite depuis plus de 30 ans.
Lorsqu’il y a du soleil en été, les parisiens sont dans le sud ou dans l’ouest ou ailleurs.
L’amortissement des panneaux solaires en R.P. est une chimère.
Quant aux panneaux photovoltaïques, ils favorisent l’économie des pays émergents et sont surtout rentables dans les pays où il est difficile de créer des infrastructures de réseaux, du fait d’une dispersion des points de consommations.
Retenons ces solutions pour les pays inondés de soleil et choisissons pour chaque pays des solutions les plus adaptées.
C’est ce courage que les Français attendent de nos Responsables Politiques.
Bien cordialement,
Bonjour,
Nous habitons dans une petite copropriété de 2 étages.
Notre immeuble présente 4 pignons. Les pignons gauche et droit
donnent sur des copropriétés.
L’une sur un droit de passage et l’autre sur le jardin d’un pavillon.
La loi nous permet-elle d’isoler par l’extérieur ces pignons et quelle est l’épaisseur limite
que nous pouvons utiliser (6cms, 10cms, 14cms..).
Il est entendu, que les copropriétaires de cet immeuble sont d’accord pour voter et procéder
à l’isolation thermique par l’extérieur.
D’avance merci pour votre avis éclairé.
Dans l’attente de vous lire.
Bien cordialement.
Bonjour,
Si, suite à une isolation par l’extérieur, un pignon de votre copropriété empiète sur un autre terrain privé (ex : le jardin d’un pavillon), il vous faudra avoir trouvé préalablement un accord avec le propriétaire dudit terrain. S’il le souhaite, le propriétaire peut exiger une compensation en échange de l’empiètement de son terrain.
D’autre part, pour une isolation causant un empiètement sur le domaine public, les limites sont fixées dans le PLU (plan local d’urbanisme) des communes. À Paris, par exemple, le PLU autorise l’empiètement sur la voie publique créé par l’isolation dans une limite de 20 cm sur l’alignement de la voie (à quelques exceptions près). De plus, suite à un décret du 17 juin 2016, la loi permet de dépasser jusqu’à 30 cm les limites du PLU en cas (notamment) d’isolation par l’extérieur.
Concernant l’épaisseur : il n’y a pas d’autre limite que celle qui aura été fixée dans l’accord ou dans le PLU !
En espérant vous avoir éclairé,
Bien à vous,
Léo pour Sénova
Bonjour,
J’habite au dernier étage d’une copropriété, avec chauffage individuel électrique,plancher chauffant. L’isolation thermique des combles de cet immeuble a été négligé au moment de la construction, l’épaisseur de la couverture varie de 20 à 5 cm, et par endroit quasiment inexistante. Avec mes voisins de palier, nous avons demandé de porter à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale la rénovation de cette isolation. Les voisins des étages inférieurs disent qu’ils ne sont pas concernés et ne veulent pas entendre parler de ce sujet. Le syndic a-t-il les moyens de les faire changer d’avis. Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Le syndic ne peut pas « forcer » les copropriétaires réticents à effectuer des travaux de rénovation énergétique.
Pour rappel, de tels travaux doivent être votés à la majorité absolue dans un premier temps. Puis, en cas de refus, ils peuvent être revotés à la majorité simple. Il faut donc convaincre les autres copropriétaires de l’intérêt de ces travaux, pas seulement pour vous mais pour toute la copropriété. Vous pouvez vous référez à cet article qui fournit de nombreux arguments.
Autre possibilité : à partir de janvier 2017, il sera obligatoire d’embarquer l’isolation thermique avec certains travaux d’entretien courants (référez-vous à cet article pour plus de détails). Peut-être que votre copropriété sera amenée à réaliser prochainement l’une de ces actions, ce qui serait l’occasion d’effectuer des travaux d’isolation (sans que les autres copropriétaires ne puissent s’y opposer !)
Bien à vous,
Léo pour Sénova
Bonjour,
Je me demande comment cette loi de transition énergétique va s’appliquer aux résidences situées dans des zones de villégiature. Très majoritairement, les logements correspondants ne sont occupés que quelques semaines par an; le reste du temps ils sont vides. Les propriétaires sont généralement peu enclins à voter la réalisation de travaux couteux lors des AG de copropriété.
Dans l’article pointé dans votre réponse, il est question de dérogations dans des cas où le retour sur investissement du surcoût induit par l’isolation est supérieur à 10 ans (déduction faite des aides financières publiques). Est-ce que ça s’appliquera par exemple aux résidences situées dans des stations de ski ? Comment et par qui ce critère de retour sur investissement sera-t-il évalué ? Quid des quelques habitants à l’année de ces résidences ?
Merci
Bonjour,
À ce sujet, le décret précise que l’évaluation du temps de retour sur investissement s’appuie sur « une méthode de calcul de la consommation énergétique du bâtiment référencée dans un guide établi par le ministre chargé de la construction ».
C’est le maître d’ouvrage qui est chargé de justifier du temps de retour sur investissement :
– soit en fournissant une note réalisée par un professionnel sous sa responsabilité ;
– soit en établissant que la durée de retour sur investissement est supérieure à dix ans par comparaison du bâtiment à des « cas types » référencés dans le guide mentionné plus haut.
Ainsi, il faudrait avoir connaissance du contenu de ce « guide » (ce qui n’est malheureusement pas le cas pour l’instant) pour savoir précisément quels immeubles pourront déroger à l’obligation à ce niveau-là. Malgré ces nouvelles dispositions, il reste encore une fois certaines zones de flou.
Bien à vous.
À l’intention de Baud
Vs habitez un dernier étage ainsi qu’un autre coopropriétaire,chez nous la toiture a été refaite à neuf,mais tous les coopropriétaires qu’ils habitent au rez de chaussez,premier,deuxième,etc ont payé et ce selon surface de l’appart de chacun et chacune.Pourquoi dans votre cas n’en est il pas de même?Cela me parait être du bon sens.Vs aviez notifié par demande écrite avec vos voisins de palier que ce sujet de rénovation /isolation soit à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale,et quand cette question est abordée en ag les autres coopropriétaires des autres étages vous répondent qu’ils ne sont pas CONCERNÉS mais comment ça les propriétaires des étages inférieurs sont concernées bien sûr,(c’est ce que vs écrivez ci dessus autres coopriétaires refus catégorique car pas concerné,si j’avais eu l’ordre du jour de votre Assemblée Générale et le compte rendu de cette ag,qu’a été la réponse du syndic quand les propriététaires des étages inférieurs ont répondu que cela ne les concernait pas!!!!!!! Combien d’entre nous qui voulons acheter un appartement, dans ce cas ns n’achèterions pas au dernier et au rez de chaussé.Ce n’est qu’une question de bon sens et de logique……Courage en espérant que vous réussirez à faire changer d’avis les propriétaires soient disant pas concernés,,,,,,,Prenez rendez vous avec votre syndic de coopropriété et y aller avec voisins de palier,et lui demander depuis quand est ce que les propriétaires du dernier étage payent les frais de rénovation énergétique pour les combles,et lorsque la toiture sera à refaire seulement vous et voisins de pallier payerez???
Remettre votre question à ordre du jour de la prochaine A G,je voulais vs demander quel âge a votre immeuble car si moins de 10 ans garantie décénale.
À bientôt
Bonjour,
Nous habitons dans un copropriété constituée de 20 logements sur 6 étages et de 20 caves soit 40 lots en chauffage collectif.
La copropriété comprend aussi, 15 garages en extérieur (pas en sous sol) et 9 parkings soit 24 lots supplémentaires, cadastrés sur une autre adresse et sans aucun raccordement au chauffage collectif de la copropriété.
Le mode de calcul doit’il inclure ces 24 lots supplémentaires dans la loi grenelle 2 ?
Audit vs DPE ?
C’est le bâtiment qui est audité ou la copropriété dans son ensemble ?
Merci de votre aide.
Cordialement.
Bonjour MJY,
Je vous remercie pour votre demande.
Je vous confirme que votre copropriété est soumise à l’obligation de l’audit énergétique et non du DPE Immeuble. En effet, même si les lots garages et parkings n’ont rien à voir avec l’espace chauffé, ils figurent quand même au règlement de copropriété et entrent donc dans le calcul du « nombre total de lots ».
Au delà de l’obligation réglementaire, ayez l’ambition de faire de cette audit une démarche utile pour votre copropriété ! Vous trouverez un guide pratique à télécharger pour comprendre comment bénéficier d’un audit énergétique de qualité ici : https://coproprietes.senova.fr/a-propos-de-senova-coproprietes/guide-pratique-audit-energetique/
N’hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez un devis.
Bien à vous,
Cette loi me révolte, c’est facile de parler d’économie énergie, de rentabiliser ces investissements onéreux entre 15 et 30 ans quant on a 80 ans. C’est vrai, le monde est en péril, mais on ne peut faire financièrement en 10 ans ce qui n’a pas été perçu ou ignoré par nos amis politiques pendant 40 ans. Qui va rester dans son logement pendant 30ans? Qui ne vas pas divorcer, et ceux qui sont déjà en endettés, etc….
Que faire contre les abus de prestations surclassées proposées par les diagnostiqueurs, qui ne veulent rien entendre. Etc.
Bonne nuit.
Bonjour,
Je vous remercie pour votre message. Imaginons que vous quittiez votre appartement juste après une rénovation énergétique globale, figurez-vous que vous vous y retrouverez certainement sur le prix de vente de votre appartement : les notaires ont prouvé qu’un appartement rénové énergétiquement se vends jusqu’à 10% plus cher que le même appartement avant sa rénovation énergétique. Dans de nombreux cas, les 10% de valeurs compensent les investissements.
==> Vous êtes donc gagnant !
Bien à vous,