Un projet de rénovation énergétique ne se limite pas à un vote de travaux. C’est un travail d’anticipation et de structuration, un projet collectif qui prend du temps. En moyenne, il faut compter 12 à 24 mois avant de passer au vote et enclencher le chantier.
Le faux mythe du “moment idéal”
Depuis que la rénovation énergétique est devenue un enjeu national, les copropriétés entendent tout et son contraire :
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“Attendez les prochaines aides.”
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“Le DPE va encore évoluer.”
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“Il vaut mieux attendre que les prix redescendent.”
Chez Sénova, nous voyons chaque année deux types de copropriétés : celles qui repoussent toujours la décision, et celles qui avancent méthodiquement. Les secondes sont systématiquement gagnantes : elles transforment l’incertitude en préparation.
La rénovation : un processus dans le temps long
Entre le premier diagnostic et la fin des travaux, un projet de rénovation peut durer 24 à 48 mois. Pendant ce temps, les réglementations évoluent, les barèmes d’aides changent et les gouvernements se succèdent. Mais les copropriétés qui ont engagé le travail tôt peuvent s’adapter. Celles qui ont attendu après le premier diagnostic doivent souvent tout recommencer.
Le seul vrai levier de maîtrise, c’est d’être prêt. Un projet solide, bien cadré techniquement et financièrement, trouve toujours un financement et des aides. L’inverse n’est pas vrai.
L’attente, un pari coûteux
Attendre, c’est prendre le risque de :
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voir les coûts des travaux augmenter (l’inflation dans le BTP dépasse souvent 5 % par an),
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perdre des aides faute de dépôt dans les délais,
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laisser le patrimoine se dégrader, rendant la rénovation plus complexe et plus chère,
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subir une décote pour les lots les plus énergivores.
C’est aussi perdre du confort, du bien-être et du pouvoir d’achat. Chaque hiver passé dans un immeuble mal isolé coûte autant en énergie que ce qui aurait pu investir dans une rénovation durable.
Mieux vaut un projet prêt qu’un calendrier parfait
L’enjeu n’est pas de viser la “date parfaite”, mais de bâtir un projet robuste : un projet technique clair, un montage financier solide et un consensus au sein du conseil syndical. Les copropriétés qui anticipent réalisent les études, construisent des scénarios et sécurisent les aides. Elles ne subissent pas les réformes : elles les utilisent.
L’expérience Sénova
Chaque année, certaines copropriétés qui avaient hésitées reviennent nous voir… avec des travaux 20 % plus chers, des aides moins généreuses et une urgence plus forte. À l’inverse, celles qui ont engagé la démarche tôt sont en pleine phase chantier ou déjà rénovées. Elles bénéficient d’un confort retrouvé, d’une valeur immobilière renforcée et d’une sérénité énergétique durable.
Une transformation durable et collective
La rénovation énergétique n’est pas seulement technique : c’est un acte de gouvernance collective. Elle mobilise la copropriété pour son avenir commun, favorise la concertation et crée un collectif plus fort. Chez Sénova, nous voyons cette dynamique à chaque projet : copropriétaires engagés, syndic moteur, communauté transformée.
Le “bon moment” n’existe pas. Il n’y a que des copropriétés prêtes et d’autres qui attendent. Dans un contexte où les coûts augmentent et où les obligations se renforcent, ne rien faire est le plus risqué des choix.
Un projet bien préparé, accompagné et financé, c’est celui qui se concrétise au bon moment. Et ce moment, c’est toujours maintenant.
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