La ville de Paris a ouvert la chasse au fioul. En plus de diffuser une odeur nauséabonde, cette source d’énergie pollue : le fioul est responsable de 3% des émissions de particules fines, de 10% du dioxyde d’azote et de 8% du gaz à effet de serre. L’objectif fixé par Paris : zéro fioul domestique en 2030 dans le parc privé de logements parisiens. Cette démarche vise à asseoir son intention de transition énergétique et à offrir à la ville un air plus sain.

Pourquoi faut-il rogner le fioul ?

Le fioul reste l’une des énergies les plus onéreuses et les plus polluantes en France atteignant les 1€ le litre en 2019. Comme il s’agit d’une énergie polluante, des taxes ne cessent de naître pour en décourager l’usage au bénéfice d’énergies plus propres. Malgré ce fait, 5% des logements parisiens sont encore chauffés au fioul, soit près de 1 500 copropriétés !

Souvent, les chaufferies de ces copropriétés sont anciennes, voire très anciennes et ont de mauvais rendements. Une veille chaufferie fonctionnant au fioul aura besoin de plus de quantité d’énergie que les nouvelles technologies recourant à d’autres sources d’énergie plus vertes pour un même niveau de chaleur.

Le fioul représente de plus, une contrainte logistique car il est nécessaire de se faire livrer et de le stocker ce qui peut engendrer des odeurs désagréables.

Pour résumé, changer d’énergie, c’est choisir une énergie moins chère, mais c’est aussi l’occasion d’opter pour une technologie plus récente, plus efficace et moins coûteuse à l’usage.

Quelles alternatives ?

La gaz naturel, une source d’énergie plus économique

Si votre copropriété est raccordable au réseau de gaz naturel, passer à cette source d’énergie présente de nombreux avantages.

Des études du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire ont prouvées la victoire écrasante du gaz naturel contre le fioul en termes de prix : 8,27 KWh en Cts pour le gaz naturel ; 9,17 KWh en Cts pour le fioul domestique en 2019. Il faut également compter les taxes qui se rajoutent au prix du fioul.

Une maison équipée d’une chaudière gaz bénéficie d’une valeur immobilière plus importante de 3 à 6% par rapport à une habitation chauffée au fioul. Sur le long terme, le gaz naturel est donc une solution bien plus économique.

Plus qu’une histoire de prix, il s’agit de limiter l’impact environnemental. Le gaz naturel rejette lui aussi du CO2, mais en quantité plus faible que le fioul. Il est issu de la décomposition, pendant des millions d’années, de matières organiques. Le méthane, qui le constitue à 95 %, en fait la plus propre des énergies fossiles.

Se raccorder au réseau de chaleur urbain lorsque c’est possible

Un réseau de chaleur urbain est une installation distribuant à plusieurs utilisateurs clients de la chaleur produite par une ou plusieurs chaufferies, via un ensemble de canalisations de transport de chaleur. La chaleur ainsi distribuée est principalement utilisée pour le chauffage des bâtiments et de l’eau chaude sanitaire.

Il existe des réseaux de chaleur urbain utilisant des énergies renouvelables ou récupérant de la chaleur produite par des usines par exemple. Il dispose de plusieurs atouts :

  • Il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par le chauffage des bâtiments ;
  • Il permet de mutualiser les coûts pour produire et distribuer de l’énergie, ce qui peut assurer aux habitants raccordés une diminution de leur facture énergétique ;
  • L’utilisateur bénéficie d’une chaleur qui circule directement dans ses radiateurs via un échangeur. Il ne lui est plus nécessaire d’investir dans une chaudière ;
  • Les réseaux réversibles offrent de la chaleur en hiver et produisent du froid en été pour améliorer le confort, mais aussi pour diminuer la pollution liée à l’utilisation de nombreuses climatisations.

Il s’agit donc d’un investissement pour vous et pour la planète. Ce type de chauffage est idéal pour les copropriétés qui souhaitent réduire leur consommation d’énergie, améliorer leur cadre de vie et faire un geste pour l’environnement. Pour se raccorder à un réseau passant dans la rue, votre maître d’œuvre prendra contact avec le gestionnaire du réseau, c’est aussi simple !

Est-ce intéressant financièrement de changer d’énergie ? Comment s’y prendre ?

La plupart du temps, c’est une opération financière très rentable pour la copropriété.

La première étape consiste à faire réaliser un audit de chaufferie, un audit énergétique, ou un DTG, par un bureau d’études compétent. Grâce à cette étude, vous aurez la réponse précise du coût, du mode de financements (y compris aides financières) et de la rentabilité de l’opération.

En optant pour un audit global, ce sera aussi l’occasion d’analyser si c’est le bon moment pour faire d’autres travaux, par exemple d’isolation, qui permettront de réduire encore plus fortement les charges et les coûts de la chaudière (puissance moindre).

Suite à l’audit, vous aurez les idées claires : faut-il rénover la chaufferie uniquement ? Totalement ou partiellement ? Faut-il en profiter pour faire une rénovation globale et performante ?

Il ne vous restera plus qu’à choisir votre maître d’œuvre pour concevoir les travaux, consulter les entreprises, et suivre le chantier.

 

Changer d’énergie de chauffage peut très vite s’avérer rentable et vous permettre de pallier les nombreux inconvénients du fioul qui sera banni par Paris et certainement par d’autres villes qui suivront le mouvement.

 Pour connaître les aides et les subventions auxquelles vous avez droit, vous pouvez prendre contact avec Sénova, nous serons ravis de vous aider.